A la découverte d'une nouvelle civilisation: la Turquie! Direction Istanbul...

On a décollé de Hanoi à l’heure...

(campagne vietnamienne)

...et nous sommes arrivés avec un beau soleil couchant...

...environ deux heures plus tard, vers 18h30, à Bangkok.

Première longue étape de notre trajet jusqu’à Istanbul avec une nuit à patienter, notre seconde partie de trajet (Bangkok-Doha) commençant à 9h15 le lendemain matin ! Bah on a pris le temps de parcourir en long et en large toute la zone de transfert afin de repérer le meilleur spot pour passer la nuit. Et on l’a eu : notre canapé !!! Et une fois qu’on l’a eu, on ne l’a plus lâché ! Il y avait toujours l’un de nous dessus… Hors de question de se le faire chiper :)

La nuit a vraiment commencé aux alentours de 1 ou 2 heures du matin quand les annonces incessantes (par contre le canapé était situé dans le meilleur bon champ acoustique du haut-parleur au-dessus de nous) traduites aussitôt du thaïlandais en anglais se sont stoppées… BONHEUR !

Bref, tout s’est bien passé jusqu’à notre départ… Car à 9h25… alors que tout le monde était embarqué et que l’avion était déjà dans son couloir pour décoller… annonce du capitaine de bord précisant qu’on allait débarquer un passager faisant l'objet d'une intoxication alimentaire. Pas n’importe quel passager : juste deux trois rangs devant nous… Autant dire qu’on avait nos foulards sur le nez avec VM pour éviter que l’odeur du vomi nous dérange. 

Les 20 minutes se sont transformées en 50 minutes puis une autre annonce pour préciser qu’un autre passager allait aussi être débarqué… Et pour la deuxième fois du coup, toutes les hôtesses ont ouvert les coffres au-dessus de nos têtes en demandant à chacun si le sac lui appartenait bien. Eh oui, procédure de sécurité pour vérifier qu’aucun sac n’aurait pu être sciemment laissé avec de très mauvaises intentions. Tout ça pour dire qu’on est parti avec un tout petit peu plus de deux heures de retard ! Tiens… tout juste les deux heures de transit qu’on avait à Doha. On espérait qu’il y en ait pas plus car on n’avait pas spécialement envie de rater notre correspondance et de galérer à en prendre une autre.

Du coup, on a eu à peine 20 minutes pour traverser le nouvel aéroport de Doha, VM en tête en courant… Qu’il n’en finissait plus cet aéroport…. Mais on l’a eu notre avion et au final c’était vraiment chouette de ne pas avoir à attendre dans les salles de transfert ! Un peu plus stressant mais on perd moins de temps. On se réjouissait à l’idée de se reposer tranquillement…

C’était sans compter les deux enfants en bas âge à notre droite dont la petite fille qui a beaucoup pleuré et le bébé juste derrière nous, qui a pleuré aussi de temps en temps :) ! 24 heures après ça fait déjà des bons souvenirs :)

(vue sur une partie de Doha...)

Première impression en sortant de l’aéroport d’Istanbul… Punaise mais qu’est-ce que ça fait bizarre de sortir d’un aéroport en n’étouffant pas de chaud… Bah oui… 18 degrés ça change… Et en fait c’était vraiment génial car on avait l’impression de pouvoir vraiment respirer et marcher sans dégouliner de transpiration !

On avait réservé une chambre chez un particulier local, via le site Air BNB car ça revenait pas trop cher et pour notre arrivée on avait envie d’avoir une chambre privée pour bien se reposer. Du coup, grâce aux indications de notre hôte Dylan, on a pris notre bus pour rallier la partie européenne d’Istanbul (l’aéroport se situant à environ 35 kilomètres du centre ville), puis ensuite un minibus pour rallier le quartier dans lequel habite Dylan. Très marrant ce minibus car le chauffeur roulait de façon hyper sportive et fallait vraiment être paré pour monter et descendre car ça n'attendait pas ! Une fois descendus, on s’est dirigé vers la bonne rue.

On a constaté la présence de pas mal de policiers bien équipés et on s’est fait la réflexion qu’après les dernières manifestations quelques jours auparavant…. Bah il y avait sacrément de surveillance. On a continué d’avancer dans une petite rue d’un quartier animé super sympa et au loin j’ai vu qu’il y avait un rassemblement.

Puis avec VM on a vu que plein de gens arrivaient vers nous en courant… Alors là…. On n’a pas hésité très longtemps et on a couru à fond aussi pour se réfugier dans une petite rue perpendiculaire, juste à temps pour voir pas mal de manifestants courir poursuivi par des policiers en uniforme matraque à la main puis par des policiers en civil et toujours matraque à la main. Ne voulant certainement pas être coincés à nouveau (surtout que nos deux sacs étaient assez handicapants) on a appelé notre contact.

Qui nous a dit qu’elle était bien embêtée car elle-même ne pouvait pas venir nous chercher à cause des manifestations et que du coup il fallait soit qu’on attende quelques heures soit qu’on trouve une autre solution. Elle était vraiment désolée. Pas autant que nous car mine de rien on était bien claqué !

Du coup on a pris un taxi pour se rendre vers l’adresse d’un hôtel qu’on avait repéré quelques jours auparavant sur internet. Encore une aventure car le taxi ne pouvait pas du tout tourner quand il voulait car des troupes de policiers bloquaient vraiment tous les accès à plein de route. Du coup, avec un détour, il a réussi à nous approcher dans des petites rues. On a eu vraiment du mal à se repérer et il nous a fallu encore quelque temps pour trouver au hasard un autre hôtel… Au prix raisonnable pour une chambre double. Et surtout, un petit hôtel au personnel vraiment très très sympa. D’ailleurs au passage, depuis le début de notre arrivée, nous avons vraiment remarqué et apprécié la gentillesse et le sourire des locaux, vraiment disposés à nous aider !

Enfin posés… Premier réflexe : allumer la clim mais on a vite eu froid car il ne fait pas si chaud que ça ici :) Deuxième réflexe : enfiler les tongs et sortir en tee-shirt dehors pour aller chercher à manger… On a vite eu froid encore une fois car ça caillait vraiment…

 Après une petite nuit mais bien reposante, on a pris un petit déjeuner avec du vrai pain… :) Et ça fait vraiment du bien. On est ensuite parti à la découverte d’Istanbul, sous une petite pluie qui s’est vite arrêtée…

Quel plaisir de retrouver des rues avec une belle architecture, de se promener dans la vielle ville et dans l'énorme rue piétonne bordée de magasins (on est dimanche matin et il pleuvait car la rue est mille fois plus animée),...

...où circule le vieux tramway,...

... menant à la place Taksim...

 On a commencé par faire quelques librairies pour trouver notre guide du routard sur la Turquie !

On a été vraiment charmés par toutes ces ruelles avec les petites boutiques,...

...la vieille ville monte et descend de façon assez pentue et après être passés devant la tour Galata, point de repère qu'on voit de très loin...,

 ...la vue commence un peu à se dégager...

... et on a vite rejoint les bords de la rivière Halic « Corne d’or » qui se jette un peu plus loin dans le Détroit du Bosphore (séparant la partie européenne et asiatique d’Istanbul).

On a pris le pont Galata...

... et on a commencé à en avoir plein les yeux avec la vue sur la Corne d’Or...

...et sur l’autre côté de la rive…notamment les grandes mosquées qu’on apercevait au loin...

(celle de Soliman le Magnifique)

(la monumentale Sainte Sophie)

et de plus en plus distinctement, car juste en face du pont, la mosquée Neuve ou « Yani Camii », mosquée impériale ottomane.

Au fur et à mesure qu’on traversait le pont, on était amusé de voir le nombre de pêcheurs, de tout âge…

On se retourne et on peut voir tout le parcours qu'on a fait avec la tour Galata au loin...

A peine débouchés du pont, sur la place (ou l'embarcadère d'Eminönü),...

... on nous a proposé de nous asseoir dans une sorte de petite échoppe/stand, sur les quais...

On a commandé leur limonade locale ainsi qu’un sandwich à la sardine fraîchement pêchée et servi directement depuis un bateau bien chargé en décoration amarré au plus proche du quai.

On s’est régalé en étant assis sur des petits tonnelets et profitant  du soleil qui commençait à remplacer la pluie. Gros volume sonore avec en plus l’appel à la prière ! Qu’est-ce qu’on s’est senti bien :)

Etant à deux pas, on a été visité la mosquée Neuve « Yani Camii », juste en face du pont Galata.

C’était la première fois tous les deux qu’on entrait dans une mosquée ! Une fois passée la porte,...

... on arrive sur une magnifique cour intérieure au milieu de laquelle se trouve la fontaine servant aux ablutions...

(tandis que la purification rituelle se fait vers le mur sud de la mosquée)

L’architecture est grandiose...

... avec 66 coupoles et semi-coupoles dont la principale culminant à 36 mètres de hauteurs…

...et l’intérieur est vraiment très très grand aussi avec des côtés de 41 mètres et quatre piliers, soutenant la coupole principale, qui définissent l’aire centrale.

Une fois sortis par une autre porte, on a débouché sur une jolie petite place…

...puis quelques petites rues...

...jusqu’à l’entrée du bazar égyptien,...

...long couloir de brique rouge en forme de L. Construit en 1660 (grâce à l’argent des impôts rapporté d’Egypte – il n’y a jamais eu de marchands égyptiens), il appartenait autrefois au complexe de la mosquée Neuve et était surtout connu pour ses épices, parfums et plantes médicinales.

De nos jours, d’autres commerces se sont ouverts avec pas mal de rabatteurs (qui sont vraiment bons).

On a continué dans le quartier animé même si quelques boutiques étaient fermées car c’était dimanche.

Le grand bazar n’était pas non plus ouvert et du coup on a continué à se promener tranquillement jusqu’au parc de Gülhane…

Plein de grands arbres, quelques fontaines et des grandes pelouses où tout le monde est tenté de se poser quelques instants.

On repassera juste devant le lendemain pour aller voir le fameux Palais de Topkapi.

Le palais de Topkapi (Topkapi sarayi) fut de la fin du XV siècle au milieu du XIXème la résidence principale des sultans. Comme indiqué dans le guide, en pénétrant dans leur intimité, on imagine sans mal leur puissance à l’époque où ils régnaient sur le Proche-Orient et la moitié de la Méditerranée.

Nous sommes arrivés par les jardins de la première cour du palais (ou cour des Janissaires) en passant à côté de l'une des plus grande église byzantines de la ville, Sainte Irène,...

...puis après avoir acheté les billets (30 minutes de queue… Le palais attire un million de visiteurs par an), nous avons franchi la monumentale porte du Salut, encadrée par deux tours octogonales,...

... qui mène à la deuxième cour ou cour des Cérémonies, très boisée...

 

On est allé directement sur la gauche de la cour pour aller visiter le harem qui se compose de quelques 300 pièces…

Bon en même temps le nombre de femmes qui y vivait s’élevait aux alentour de 1000 et, aux périodes les plus fastes, on pouvait dénombrer jusqu’à 600 eunuques. J’avoue qu’on a traversé pas mal de pièces et c’est un peu dur de s’en rappeler mais parmi elles : cellule des eunuques, l’école des princes, on a aperçu les chambres des favorites, traversé la cour de la reine mère, le salon du sultan, …

Une fois sortis, on est passé par une magnifique terrasse avec une jolie fontaine,...

...on a posé les pieds là où le Sultan Ibrahim avait l’habitude de prendre son petit déjeuner avec une vue imprenable sur Istanbul…,

...on a traversé le jardin des roses…

Puis on est passé dans la troisième cour...

...pour visiter le pavillon des reliques saintes ( Hirka – i – Saadet)… On ne le savait pas avant d’y entrer mais on a pu observer les reliques les plus précieuses de tout le monde islamique : le manteau de Mahomet dans un reliquaire, son étendard, l’une de ses dents, une lettre rédigée de sa main. Et, en permanence, un imam psalmodie des versets du Coran dans la salle à l’aide d’un micro.

Après cette visite, on s’est rendu aux quatre salles du trésor… Il y a de la valeur… Comme un chandelier de 48 kilos d’or incrusté de plus de 6000 diamants… comme le poignard de Topkapi dont la lame est nichée dans un fourreau d’or et de diamants, dont la garde comprend trois émeraudes...

(photo d’internet)

...dont le pommeau contient une montre… comme le célèbre Kasikçi (« diamant du Marchands de cuillères », pièce la plus prestigieuse du trésor, de 86 carats. On débouche sur une autre terrasse avec vue sur le Bosphore et sur la vieille ville de l'autre côté!

On est rentré en longeant les quais et regardant la tour Galata!